
À sa sortie en 2006, King Kong Théorie s’affirme d’emblée comme un texte décisif. À travers son témoignage, Virginie Despentes repose la question de la condition des femmes – et des hommes – dans notre société, après son passage dans le deuxième millénaire.
Est-ce que la révolution sexuelle, près d’un demi-siècle plus tôt, a permis au monde d’évoluer vers plus de tolérance, de reconnaissance et de justice ?
Dans la mise en scène de Vanessa Larré, le propos percutant et toujours d’actualité de King Kong Théorie, incarné par trois comédiennes lumineuses, accompagnées sur scène par le musicien Stan Bruno Valette, agit comme un coup de fouet euphorisant. L’analyse y est subtile et documentée ; elle dévoile, au fil du récit, une pensée brillante et universelle.
La metteuse en scène Vanessa Larré opte pour une répartition à trois voix de ce texte qui n’était pas conçu pour le théâtre.
Tout y est dit sans colère, sans besoin de revanche.
Chaque parole sonne juste et fort, comme un couperet, et compose un plaidoyer magistral pour un nouveau féminisme.
La presse en parle
TTT – La parole charnelle et crue de Despentes est étonnement revigorante, ici redécoupée en trois partitions, formidablement incarnée par Anne Azoulay, Marie Denarnaud et Valérie de Dietrich. Télérama
Une adaptation puissante du manifeste de Virginie Despentes pour un féminisme 3.0. La Terrasse
Le titre est une référence à la créature du film King Kong de Peter Jackson.
« King Kong, ici, fonctionne comme la métaphore d'une sexualité d'avant la distinction des genres telle qu'imposée politiquement autour de la fin du XIXe siècle. King Kong est au-delà de la femelle et au-delà du mâle. Il est à la charnière, entre l'homme et l'animal, l'adulte et l'enfant, le bon et le méchant, le primitif et le civilisé, le blanc et le noir. Hybride, avant l'obligation du binaire [...] »
— Page 120, édition Grasset, 2006.
