Élodie Emery, journaliste de son état, prête sa plume hilarante à ce « seule en scène du réel », où elle nous raconte, documents et autodérision à l’appui, comment elle a mis au jour un scandale sexuel et financier au cœur du bouddhisme.
D’Occident, il apparaît comme une exception ; pourtant, le bouddhisme est bel et bien une religion, avec ses adeptes et ses dérives. Ancienne cadre chez L’Oréal reconvertie en chômeuse professionnelle (voir son site à succès Mon amie chômeuse), puis en chroniqueuse société dans un hebdomadaire national, Élodie Emery se lance, il y a une quinzaine d’années, dans une série d’articles sur le développement personnel, cherchant peut-être elle aussi la recette de l’équilibre intérieur.
Presque par hasard, elle découvre les agissements criminels de « maîtres » bouddhistes, entre manipulation, séquestration et violences sexuelles.
Ce seule en scène émouvant, drolatique et néanmoins dûment sourcé déplie l’enquête de onze ans qui l’a conduite à des conclusions glaçantes, diffusées dans un livre et un film documentaire, Bouddhisme, la loi du silence (mention spéciale du prix Albert-Londres 2023), tout en interrogeant au passage notre idée du bonheur.
Une investigation journalistique narrée en live par son autrice, selon le principe des soirées Live Magazine, que La Villette avait accueillies, en 2024, pour une édition spéciale sport : le format idéal pour se faire raconter un reportage comme on écouterait une histoire, de manière vivante et partagée.