
Dans ses Récréations philosophiques, Stéphanie Aflalo orchestre de réjouissantes et détonantes rencontres entre le théâtre et la philosophie. Avec Tout doit disparaître, elle s’appuie sur sa relation à son père pour offrir une réflexion émouvante sur le deuil et le temps.
Partant d’une peur intime, Stéphanie Aflalo organise un dialogue avec son père conçu pour survivre à sa disparition.
Apparaissant sur un écran suspendu au-dessus d’un piano, a.k.a. là où l’on trouve la télévision dans la maison familiale, il lui parle depuis le passé d’un enregistrement, et elle lui répond au plateau, depuis le présent de la représentation.
Pour la comédienne, metteuse en scène et autrice, il ne s’agit pas de faire sa psychanalyse en direct, mais d’offrir une forme d’« entraînement au deuil » où chacun est libre de projeter ses propres figures d’attachement.
Nourri de références philosophiques, depuis les présocratiques jusqu’à la physique quantique, ce spectacle-conférence original et ludique dresse un parallèle entre disparition d’un être cher et disparition de notre espèce, voire de toute forme d’existence dans l’univers, anticipant un big bang inversé, celui de la fin du monde et de la fin du temps.
Car, comme l’explique la science moderne, le temps est une donnée relative…
Où se situe le passé ? Le présent ? Il n’est parfois pas si simple de le savoir.
