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Pièce pensée pour et avec 10 interprètes, Bani-Volta doit son nom à la région d’Afrique de l’Ouest où, en 1915 et 1916, eut lieu une importante guerre anticoloniale réunissant plusieurs communautés face aux forces impériales françaises.
Constatant l’altération de la mémoire liée à cet événement majeur, au Burkina Faso comme en France, le chorégraphe Bienvenue Bazié s’en inspire pour un spectacle traversé par plusieurs dynamiques : la résistance aux violences coloniales, en explorant les notions de rage, de révolte et de quête de soi ; l’importance du rôle des femmes dans cette révolte ; la pertinence de cette mémoire dans le contexte politique actuel du Burkina Faso.
La pièce s’inscrit dans un processus de recherche-création initié en 2024 lors de rencontres universitaires à Ouagadougou, qui réunissaient notamment artistes et enseignants-chercheurs en sciences humaines et sociales.
Dans le sillage de ces ateliers, le chorégraphe et plusieurs chercheurs ont collecté un grand nombre de sources sur la guerre du Bani-Volta, études, récits, archives, chants et images, qui ont inspiré les premières propositions des danseurs et danseuses.
La compagnie Auguste-Bienvenue a ainsi fidèle au projet qui la guide depuis maintenant 25 ans : explorer des récits engagés et conscients dans une approche résolument interdisciplinaire.
Bani-Volta traduit une foi indéfectible dans la création chorégraphique pour travailler la complexité d’un événement et raviver des mémoires enfouies.
Vincent Théval
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